Pourquoi j'écris ?
La nouvelle année arrive et je me pose encore cette éternelle question. La littérature, c’est toute ma vie. Mes études, mes temps libres, ma passion. J’écris tous les jours et je trouve encore le moyen de me dire que ce n’est pas assez. Quand je ne suis pas à mon clavier ou que je n’ai pas un crayon entre les mains, ce sont les mots des autres que je consomme. Pas forcément pour m’inspirer, simplement pour m’évader.
Mon ancien ordinateur commençait à être fatigué, je ne lui faisais plus très confiance, certaines touches ont commencé à me lâcher, en plus du son qui ne marchait plus et qui ne semblait pas être un problème qu’il est dans mes capacités de résoudre. Pour moi qui rédige tout avec une trame sonore musicale, c’était devenu difficile de me concentrer, de trouver la motivation d’aligner les mots, les idées. Mon ordi, c’est mon outil de travail de base, là où j’accumule toutes mes idées, mes plans, mes esquisses ; des ramassis de petits bouts de mon univers qui me plaisent bien. Je n’ai pas eu le choix de m’en offrir un nouveau.
Je ne te ferai pas une critique de mon nouvel appareil parce que la technologie, je ne connais pas vraiment ça. Je me contente de savoir naviguer dans les logiciels dont j’ai besoin, et de poser des questions aux personnes en or qui m’entourent et peuvent m’aider. Ce que je peux te dire néanmoins, c’est qu’il est tout petit et très mignon, pas hyper rapide, mais juste assez pour ce dont j’ai besoin. La qualité sonore est excellente à mes oreilles loin d’être expertes, et toutes les touches marchent à la perfection. En plus, l’écran est tactile, ce qui est encore assez nouveau pour moi, mais très amusant !
Avec ce nouvel outil, donc, je retrouve le goût d’écrire plus régulièrement. Sur mon écran rempli de traces de doigts, les lettres s’affichent au rythme de l’inspiration qui les lie et je me demande encore ; pourquoi j’écris ? L’an passé, je t’aurais dit que j’écris pour être publiée, pour être lue, et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai un blog où je suis l’unique veto décidant de ce qui y paraît. Mais maintenant que j’ai sorti mon premier livre et que je reçois chaque jour des retours de ceux qui le lisent, je me rends compte que j’écris pour une raison qui est plus grande encore.
Dans toutes les entrevues qu’ils donnent, les auteurs prétendent qu’ils écrivent simplement car ça leur est essentiel, vital. J’en ai toujours conclu qu’ils écrivent car ils ne savent pas faire autrement. Et aujourd’hui, je me rends compte qu’aussi cliché que ça puisse paraître, c’est pareil pour moi. J’écris parce que je considère avoir une âme d’artiste, et que comme tout artiste, j’ai besoin de partager ce que je pense. Oui, « besoin. » Je n’écris pas parce que ça me libère d’un poids, parce que je pense profondément que ce que j’ai à dire est essentiel à l’humanité ou parce que c’est ma façon de régler mes conflits. J’écris purement parce que c’est tout ce que je sais faire.
La nouvelle année m’a donné un regain de motivation, j’ai encore une fois envie de faire mille et un projets. Je vais repartir le journal étudiant du cegep, pour vrai cette fois, et m’y impliquer à cent pour cent. Je vais continuer à écrire pour ce blog, mon premier bébé dans le monde de ce que tu lis de moi, avec le même objectif d’une publication tous les vendredis, seize heures. Je veux trouver l’énergie de me consacrer à un deuxième projet de livre, je m’intéresse à une fiction cette fois, même si je ne sais toujours pas exactement la forme que ça prendra. Je veux lire plus, plus de francophones, plus de québécois. Je veux explorer l’art, sortir de chez moi, peut-être pas au sens littéral, mais je veux voir ce qu’il se passe dans le monde. Je veux utiliser mes outils pour me développer, pour prendre des chances, pour cesser de me contenter de mon petit confort.
2021, je sais que tu ne seras pas parfaite et que je continuerai d’être exaspérée par certains de tes comportements. Néanmoins, ma résolution pour les 365 prochains jours, c’est de ne pas me laisser influencer par tes événements négatifs. Je suis libre de produire ma propre énergie positive, et aussi ésotérique que ça puisse sembler, c’est en ça que je décide de croire.
J’ai confiance que tu seras belle. J’ai confiance que tu me permettras de continuer d’exercer ma passion, et que j’y vivrai de grandes aventures. J’ai confiance que mon chemin croisera celui de personnes extraordinaires, tout comme celles qui sont présentement dans ma vie. J’ai confiance que je peux, qu’on peut, faire mieux.
2021, j’ai confiance. Et cette année encore, car comme je le sais maintenant c’est simplement tout ce que je sais faire, je t’écrirai.