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Des semaines en montagne russe

Ces temps-ci, j’ai de la misère à garder ma stabilité, mon équilibre et mon énergie. J’ai régulièrement des petits downs, je suis irritable, tout m’exaspère. Et les trois premiers jours de cette semaine ont définitivement été comme ça.

D’abord, je ne supporte pas la canicule. Quand j’ai chaud, je n’ai qu’une envie, c’est de dormir. Et comme il fait chaud, je n’y arrive même pas. Je n’ai aucune concentration, aucune motivation, je ne suis qu’un petit tas de procrastination. Lundi, j’ai donc fait une sieste plutôt que d’écouter mon cours asynchrone comme prévu. Bien sûr, j’ai ainsi pris du retard dans cette classe, retard que je ne viens qu’aujourd’hui, vendredi, de rattraper.

Puis, le cegep a livré mes livres à une autre étudiante et j’ai dû aller les chercher. Avoir su, je n’aurais certainement pas opté pour la livraison. À ça s’ajoutent tous les petits inconvénients du quotidien et j’ai bien du mal à garder ma positivité. Mais bon, je ne tiens pas à être une personne désagréable. Je continue de rajouter des choses à ma to-do et de cocher ceux que je trouve enfin le temps de faire.

Mais quand j’ai reçu un message de mon boss me demandant si je pouvais rentrer parce qu’il n’y avait pas de caissière pour la soirée, j’ai dit non. J’adore ma job, vraiment, et ça m’arrive parfois de prendre plus de shifts que ce qui est raisonnablement possible dans mon horaire. J’aime travailler, j’aime être l’employée toujours disponible pour se présenter et remplacer, mais là, je voyais déjà les nuits blanches que j’aurais dû accumuler pour rattraper le reste de mes obligations. Et lorsque je manque de sommeil, je deviens bien plus qu’irritable.

Alors j’ai dit non. Et étrangement, je pense que de m’être écoutée dans ce besoin simple de prendre plus de temps pour faire des choses a rétabli ma balance d’énergie dans l’univers. J’ai passé une super soirée, et depuis, je me sens bien mieux. Ça m’a permis de voir du monde, de prendre une longue marche et de rentrer tard sous les étoiles. Comme dans les films, comme dans les meilleurs moments de l’été.

Même en me couchant tard, j’ai pu dormir suffisamment et remettre mes travaux à temps. Aller chercher mes médicaments, faire un peu d’exercice, lire, pratiquer mon italien. J’ai même eu le temps de jouer un peu à des jeux vidéo et commencer une nouvelle série. Pour une fille occupée, c’est plus que pas mal.

En ce moment, j’ai l’impression que mes semaines ressemblent souvent à ça. Lundi-mardi-mercredi je rush, je cours partout, je lutte contre le sommeil pour tout faire. Puis, jeudi, ça se replace tranquillement et vendredi tout va bien. La fin de semaine, je me sens en paix en revenant de ma job, je profite du beau temps, j’arrive à rejoindre tous les bouts.

Lundi arrive et tout recommence.

En sachant ça, j’ai bien plus de facilité à passer au-travers les journées plus difficiles. Au fond de moi, je sais bien que le meilleur reste à venir. Parfois, le bonheur n’est qu’à une longue marche, mes écouteurs dans les oreilles et quelques étoiles de moi.

Après la pluie vient le beau temps, et après la canicule le ciel étoilé.

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