No screen day
Le no screen day est une pratique que j’utilise depuis presqu’un an. Lorsque j’ai beaucoup de choses à accomplir dans une journée, je marque cette petite inscription en majuscules au haut de ma to-do list et je tente de m’y tenir, selon des règles que j’ai moi-même établies.
No screen day – Pas d’écran aujourd’hui.
Ça ne veut pas dire que je me coupe entièrement de mon téléphone, mon ordinateur ou la télévision. Dans mon quotidien, ce ne serait simplement pas possible d’être productive sans technologie. Par cette expression, j’entends plutôt « pas de réseaux sociaux, pas de contenu audio-visuel. » En me levant, je ne passe PAS une demi-heure à une heure sur Instagram, je ne reste PAS dans mon lit avec de petits jeux et je n’ouvre PAS mon application YouTube. À la place, je me lève, et je commence ma journée. Tout simplement.
Je me permets tout de même de tricher légèrement, en autant que l’idée générale d’être concentrée sur ce que j’ai à faire reste respectée. Par exemple, le matin, je m’installe comme tous les jours devant un (un seul!) épisode de la série que je regarde à ce moment-là. Plutôt que de me mettre un minuteur, c’est un moyen facile de m’accorder 45 minutes pour prendre mes médicaments, déjeuner, me préparer et ranger ma chambre. Ce délai écoulé, je peux me mettre à la tâche sereinement.
J’utilise aussi mon téléphone pour prendre des notes, mettre des rappels, consulter mon calendrier ou répondre à mes messages. Sans ça, mon organisation serait bien plus complexe. Mon ordinateur m’est indispensable pour les logiciels de traitement de textes qu’il comporte, autant pour mon écriture personnelle que pour mes travaux scolaires. Néanmoins, lorsque ce n’est pas essentiel, je désactive l’option wi-fi, ce qui retire une bonne partie du potentiel « se perdre sur le web » et permet une très grande économie de la batterie. Je peux ainsi travailler à l’extérieur, ou à tout endroit qui me fait envie.
Finalement, ce n’est pas tant un no screen day qu’un no distraction day. Pas de distraction aujourd’hui. Minimiser mon utilisation des écrans, ça me permet d’utiliser ceux-ci uniquement pour leur caractère pratique, et non pour les milles autres options qu’ils offrent. Une fois ma to-do terminée, je n’éprouve aucun problème à continuer ma série ou à regarder un film. Généralement, je passe même une bonne heure sur Instagram avant d’aller dormir, ce qui est pas mal plus long qu’à mon habitude. Mais l’objectif reste accompli ; une belle journée productive.
Cependant, je remarque que lors de ces journées un peu différentes, j’ai aussi moins envie de perdre mon temps de cette façon. Au contraire, j’ai davantage envie d’aller prendre une marche, de lire un bon roman ou de sortir mon matériel d’art. À la fin de la journée, il n’est pas rare que je me sente bien mieux, et que je remette en question mon utilisation générale de Netflix et des réseaux sociaux.
Est-ce que l’utilisation des écrans encourage l’utilisation des écrans, tel un cercle particulièrement vicieux ?
Je m’interroge sur toute cette problématique, et parfois, je me dis même que je couperai davantage ces moyens de divertissement dans ma vie de tous les jours. Sauf qu’au final, je reste bien humaine, et j’adore réellement regarder des séries ou m’inspirer sur les réseaux sociaux. La clé, pour moi, ce n’est pas la quantité, mais plutôt la qualité. Je suis exclusivement du contenu qui m’apporte réellement quelque chose, et je sais mettre mon téléphone de côté lorsque nécessaire.
Et, bien sûr, une fois de temps en temps, une journée sans écran. Question de m’assurer que je suis encore bien loin d’en dépendre.