Une nouvelle ère
Je ne vais pas te mentir, les dernières semaines ont été assez éprouvantes pour moi. Entre mes deux doses de vaccin qui m’ont jetée par terre, la fin de session et la chaleur des derniers jours, laisse-moi te dire que j’ai bien mérité la semaine de congé que je me suis offerte.
Comme tu l’as sûrement constaté, mon site web a un peu changé. C’est une nouvelle plateforme, mais bien que je sois très peu douée avec la technologie, je l’aime bien. Assez instinctif, mais facilement personnalisable. Je ne m’y suis pas encore totalement habituée, mais je me débrouille bien je crois. Une nouvelle corde à mon arc.
J’ai aussi terminé tous mes cours de la session hivernale. Je suis tellement contente ! À l’automne, j’avais pris quatre cours, et cette fois-ci, cinq. Et la différence, je l’ai vue. Dans mon énergie, dans mon temps libre, dans ma motivation. À l’avenir, quatre sera mon maximum. En faisant des cours d’été, je devrais pouvoir terminer mon diplôme en trois ans, comme je le désirais.
D’ailleurs, je commence cette première session d’été lundi. Sept semaines de littérature québécoise, à raison de neuf heures par semaine, plus neuf heures de philosophie hebdomadaire. Je n’ai pas encore eu beaucoup de détails, mais pour ça aussi, j’ai très hâte. J’aurai donc complété onze cours de mon parcours cette année, une immense fierté pour moi. Je ne regrette pas un seul instant mon retour à l’école. J’aime ce que je fais, et je me sens à ma place.
J’ai l’impression que la vie me laisse un break. J’ignore combien de temps ça va durer, mais j’en profite.
Finir ma session, une semaine de vacances, une session d’été, puis un mois de vacances à nouveau. Même en continuant de travailler vingt heures par semaine, je considère que j’ai un été assez léger. Je n’irai sûrement pas plus loin que Québec, mais je n’ai pas besoin de voyager pour me faire plaisir. Je souhaite seulement aller en friperie, ma balader en ville et manger des crèmes glacées. Voir mes amies peut-être. Je croise les doigts.
Mais, comme tu t’en doutes, j’ai dans l’intention de faire quelques projets durant tout ce temps libre. Rester immobile à ne rien faire, j’ai de la misère. J’aimerais diminuer ma pile de livres à lire de moitié environ. Si tu voyais la hauteur qu’elle fait, tu comprendrais l’ampleur de la tâche ! Si j’avais le temps de lire un roman par semaine, je serais la personne la plus heureuse du quartier. Et me connaissant, c’est bien plus que réaliste.
Je voudrais aussi me lancer dans l’apprentissage de l’italien de façon plus rigoureuse. Je rêve d’apprendre la langue de ce pays que j’adore, et j’ai déjà tenté de m’y mettre quelques fois, mais j’ai rapidement abandonné. Maintenant que j’ai du temps, je pourrais m’y consacrer plus sérieusement. Vingt minutes par jour ? Qui sait ? La motivation qu’il me manquait, je l’ai à présent. C’est le temps d’en profiter.
Finalement, j’ai commencé à faire du yoga deux fois par semaine cet hiver, puisque c’était l’un de mes cours, et j’aimerais bien continuer cette pratique. Simplement. Pas augmenter, ni en fréquence ni en temps, mais seulement continuer cette activité qui me fait tant de bien. C’est tellement dur de prendre de bonnes habitudes, et tellement facile de les perdre.
Je crois que ce que les dernières semaines m’ont le plus apporté, à part de la fatigue, c’est une réflexion. Sur ce que je veux faire, ce que je veux être, à quelle vitesse. Et la conclusion à laquelle j’en suis venue est bien simple ; je désire être heureuse. Me sentir bien dans ma peau, dans ma tête, dans mes études et dans mon quotidien. Et continuer de m’améliorer.
Je souhaite être la meilleure version de moi-même, mais pas pour les autres. Que pour moi.
À mon rythme.